Comment ouvrir un compte en Italie

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Vous partez étudier ou travailler en Italie, ou vous y avez des intérêts personnels ou professionnels ? L'ouverture d'un compte bancaire est une démarche nécessaire pour vous faciliter le quotidien. En tant que résident fiscal italien ou résident dans un pays membre de l'Union européenne, il est relativement simple d'ouvrir un compte en Italie.

Quel que soit votre statut, voici comment ouvrir un compte en Italie.

 

1. Choisissez entre banque traditionnelle et banque en ligne

Il existe une multitude de banques en Italie, avec un tissu de banques à distance développé.

Les banques dites traditionnelles

Vous devez vous rendre au guichet de votre banque, à choisir de préférence à proximité de votre domicile ou de votre lieu de travail. Vous pouvez faire un pré-ouverture afin d'anticiper les démarches lors de votre arrivée. Remplissez le formulaire d'ouverture et renvoyez-le par voie postale à votre banque.

Bon à savoir : si votre établissement bancaire français a également une succursale en Italie, contactez votre conseiller financier, les démarches pourront être facilitées. Vérifiez toutefois que la convention de compte proposée correspond à vos attentes.

D'une manière générale, avant de choisir votre banque, vérifiez les tarifs appliqués et les services proposés dans la convention de compte.

Les banques en ligne

Les banques en ligne sont très présentes en Italie. Comme pour une banque traditionnelle, comparez les offres avant de faire votre choix.

 

2. Réunissez les pièces justificatives à fournir pour l'ouverture de votre compte en Italie

Plusieurs pièces sont requises pour l'ouverture d'un compte en Italie :

  • un passeport ou une carte d'identité nationale ;
  • un justificatif de domicile (quittance de loyer, attestation d'hébergement, facture EDF…) ;
  • un permis de séjour dans la communauté européenne ou une carte de résident européen ;
  • si vous êtes résident fiscal en Italie : un codice fiscale.

À noter : le codice fiscale est un code alphanumérique octroyé aux résidents italiens. Il est obtenu auprès de l'Agenzia delle Entrate et est nécessaire pour les démarches quotidiennes. Si vous ne l'avez pas encore lors de l'ouverture de votre compte, servez-vous de l'adresse du cabinet de votre avocat comme domicile fiscal.

 

3. Utilisez votre compte bancaire italien

Fonctionnement du compte

Vous disposerez à l'ouverture de votre compte :

  • d'un numéro IBAN (International Bank Account Number) qui vous sera attribué pour recevoir des virements de n'importe quel pays ;
  • d'une carte bancaire Bancomat : dans un premier temps, il s'agit d'une carte de débit avec vérification systématique du solde du compte à chaque paiement ; par la suite, sous réserve d'une bonne gestion du compte, vous pourrez demander une carte de crédit ;
  • d'un chéquier.

Bon à savoir : pour le remplissage des chèques, les milliers sont séparés par un point et les centimes par une virgule. La somme est écrite intégralement en minuscules et sans espace.

Les frais bancaires

Les tarifs, comme en France, sont librement fixés par chacune des banques. S'agissant des retraits dans les distributeurs automatiques, privilégiez ceux de votre banque. Le retrait à un distributeur d'une banque concurrente peut être facturé de 1 à 3 euros.

Sachez que l'encaissement des chèques et les virements sont également facturés en proportion des montants encaissés.

 

4. Déclarez votre compte italien à l'administration fiscale française

Les contribuables domiciliés en France doivent déclarer à l'administration fiscale les comptes « ouverts, détenus, utilisés ou clos » à l'étranger (article 1649 A du CGI). Cette nouvelle formulation, issue de la loi n° 2018-898 du 23 octobre 2018 relative à la lutte contre la fraude, englobe à compter du 1er janvier 2019 les comptes inactifs ou acquis suite à une donation ou à un héritage.

Le montant des sommes détenues sur le compte ne vous sera cependant pas demandé. Retrouvez le formulaire de déclaration sur le site impots.gouv.fr. Si vous ne le faites pas, vous encourez une amende de 1 500 € par compte non déclaré. 

De plus, si l’administration fiscale vous adresse un rappel pour vous contraindre à déclarer un compte détenu à l’étranger pour lequel vous n’avez pas rempli vos obligations déclaratives, vous vous exposez à une majoration de 80 % de l’impôt normalement dû. Cette majoration s’applique à l'impôt sur le revenu, l'impôt de solidarité sur la fortune et les droits de mutation à titre gratuit.

À noter : dans le cadre du renforcement de la lutte contre la fraude, la loi n° 2018-898 du 23 octobre 2018 a créé une amende pour les professionnels du conseil juridique, financier et comptable, ou détenant des biens ou fonds pour le compte d'un tiers, qui ont intentionnellement fourni à leur client une prestation visant à constituer une manœuvre frauduleuse (article 1740 A bis du Code général des impôts). Cette amende correspond à 50 % des revenus tirés de la prestation fournie sans pouvoir être inférieure à 10 000 €.

Bon à savoir : l'amende proportionnelle de 5 % pour les comptes non déclarés au 31 décembre dont le solde d'une année dépasse 50 000 € a été supprimée au 24 juillet 2016.

Ces pros peuvent vous aider