Banque de détail

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Banque de détail

Les banques françaises se présentent sous le modèle de « banque universelle ». Cela signifie qu’elles proposent leurs services sur l’ensemble du marché bancaire.

Ces services sont traditionnellement répartis en trois catégories : la banque d’investissement, la gestion d’actifs et la banque de détail.

  • La banque de financement et d’investissement regroupe les activités dédiées aux entreprises internationales et aux marchés financiers.
  • La gestion d’actifs concerne le placement des fonds de la clientèle et comprend parfois un service de banque privée pour les investisseurs fortunés.
  • La banque de détail (aussi appelée banque commerciale ou banque de réseau) s’adresse à la clientèle des particuliers, des professionnels et des entreprises (et institutionnels).

Définition de la banque de détail

Une banque de détail est un établissement financier dont les activités sont principalement tournées vers le crédit ou les produits de placement.

Elle s’adresse essentiellement aux particuliers, aux professions libérales, aux petites et moyennes entreprises ainsi qu’aux collectivités publiques.

Les banques françaises étant structurées sur le modèle « universel », la banque de détail est l’une des trois activités que beaucoup pratiquent simultanément.

Cette activité est rendue possible grâce à un réseau d’agences bancaires chargées de collecter les dépôts des résidents. Les fonds collectés servent ensuite au financement de l’économie, par exemple en étant réinjectés sous forme de crédits. Ils vont aussi renforcer les fonds propres des banques et financer l’effort de digitalisation des banques traditionnelles, tenues de résister à la pression des banques en ligne et des « Fintech ».

Rappel : les Fintech sont des « néo-banques » de détail, 100 % digitales, sans agence, qui proposent un compte et une carte de paiement à bas coûts. Ces néo-banques comme Revolut, Nickel, Lydia, Pumpkin ou Morning, qui ne sont que des établissement de monnaie électronique et non des banques, ne sont pas couvertes par le FGDR (avis du FGDR du 20 septembre 2018). Ces néo-banques sont néanmoins tenues de séparer les fonds de leurs clients de leurs fonds propres, par exemple en ouvrant un compte de cantonnement dans une banque classique. En cas de faillite, les clients pourront ainsi récupérer leur argent cantonné dans ce compte extérieur.

La banque de détail consiste aussi à fournir des produits et des services bancaires à certaines catégories de clients ainsi que des solutions de gestion adaptées aux PME-PMI.

Banque de détail : un univers en plein changement

Selon l’A.T. Kearney Retail Banking Radar de 2015, étude qui analyse la rentabilité de 97 acteurs de la banque de détail dans 24 marchés européens, les banques de détail ont des difficultés à développer de nouvelles sources de revenus et à améliorer la gestion de leurs coûts.

Sous pression, le PNB (produit net bancaire) des banques de détail françaises a commencé à se contracter en 2012 (- 3,2 %) et cette tendance est difficile à inverser.

Ces difficultés sont notamment liées à :

  • la baisse des taux qui réduit les marges d'intermédiation, l’une des composantes principales des revenus de la banque de détail qui s'intercale entre les agents économiques disposant de ressources et ceux en quête de ressources ;
  • l’avancée du digital qui a pour effet de vider des agences (- 5 % à 6 % par an), dont les coûts fixes demeurent, et de faire naître une multitude de concurrents (Fintech, etc.) ;
  • des progrès limités dans la gestion des coûts, malgré les efforts entrepris, notamment au niveau des réseaux.

Pour enrayer le déclin de la banque de détail, les enseignes jouent sur trois leviers :

  • la fermeture des agences ;
  • la digitalisation croissante de leurs activités ; et
  • des efforts de gestion qui détruiront des emplois dans certains réseaux bancaires.

Bien qu’elle conserve le parc le plus dense de l’Union européenne, la France a déjà perdu plus de 1 100 agences (- 2,8 % du parc) entre 2008 et 2014, selon les statistiques de la Banque centrale européenne (BCE). D’après Sia Partners, société de conseil en management, ce nombre sera ramené à 34-35 000 à horizon 2020 après environ 3 000 nouvelles fermetures.

Exemple : la Société Générale a annoncé son intention de réduire son réseau de 20 % d’ici à 2020 et BNP Paribas a déjà fermé près de 200 agences en 3 ans.

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