
D’un point de vue structurel, la fiabilité des banques en ligne est la même que celle des banques traditionnelles, dont elles sont généralement des filiales. En revanche, une fiabilité informatique à 100 % n’existe pas davantage pour une e-banque que pour une banque en dur.
Solidité structurelle des banques en lignes
La particularité des banques en ligne est de ne posséder aucun guichet et de n’être accessible qu’à travers un site Internet ou une application utilisable sur un smartphone ou une tablette. Il est donc légitime de se demander si elles offrent une sécurité comparable à celle d’une banque en dur. D’un point de vue structurel, la réponse est « oui ».
Une banque en ligne appartient souvent à une banque traditionnelle
La plupart des e-banques sont des faux-nez, des filiales de banques en dur : Boursorama banque dépend de la Société Générale, BforBank du Crédit Agricole, Fortuneo du Crédit mutuel-Groupe Arkéa, Hello Bank de BNP Paribas, ING Direct du groupe néerlandais ING, Monabanq du Crédit mutuel-CIC, etc. À ces filiales bancaires s’ajoutent celles des assureurs (Axa banque, Allianz banque, etc.) et celles des mutuelles (Socram banque, etc.) qui ont développé une offre financière pour leurs assurés.
Quelle que soit leur maison-mère, la donne est identique : dès qu’il ouvre un compte digital, le client bénéficie des mêmes garanties qu’avec une banque traditionnelle. En cas de faillite, les dépôts bancaires sont couverts à concurrence de 100 000 euros par le Fonds de garantie des dépôts et de résolution (FGDR).
Bon à savoir : les banques en ligne séduisent de plus en plus de monde. Selon une récente étude du cabinet Simon Kucher & Partners, la proportion de Français détenant un compte dans une banque en ligne a progressé de 20 % entre 2015 et 2016 et 10 % des personnes interrogées déclarent avoir un e-compte (contre 7,1 % en 2014).
Important : attention cependant, la garantie des dépôts du FGDR couvre les établissements de crédit agréés comme tels par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). Les néobanques comme Revolut, Nickel, Lydia, Pumpkin ou Morning, qui ne sont que des établissement de monnaie électronique et non des banques, ne sont pas couvertes (avis du FGDR du 20 septembre 2018). Ces néobanques sont néanmoins tenues de séparer les fonds de leurs clients de leurs fonds propres, par exemple en ouvrant un compte de cantonnement dans une banque classique. En cas de faillite, les clients pourront ainsi récupérer leur argent cantonné dans ce compte extérieur.
Mêmes obligations légales qu'une banque traditionnelle
La réglementation encadrant les banques françaises est l’une des plus strictes d’Europe. L’exercice des activités bancaires est réservé aux entreprises bénéficiant d’un agrément (permis d’exercer) délivré par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), elle-même adossée à la Banque de France. L’ACPR s’assure aussi que les banques digitales respectent les normes, notamment quant aux dispositions législatives et réglementaires relatives à la protection des consommateurs.
Faillite d'une banque Lire l'articleBanque en ligne : pas de risques supplémentaires
L’offre des banques en ligne est de plus en plus large même si elle se concentre essentiellement sur les produits d’épargne. À partir d’un écran, il est désormais possible d’ouvrir un compte en ligne, de gérer son épargne, de réaliser des virements instantanés d’un compte d’épargne vers un compte courant ou encore de jouer en bourse. Le tout en quelques clics et en évitant de faire la queue au guichet de sa banque.
Le revers de la médaille est que le client peut être victime de skimming, phishing et autres techniques de piratage bancaire. Toutefois, ce danger n’est pas plus important qu’avec le service Internet des banques traditionnelles qui ont toutes développé des services en ligne pour leurs clients.
Afin de garantir la sécurité des comptes, les banques en ligne utilisent différentes mesures de sécurité comme le cryptage des données SSL (Secure Socket Layer) lors des transferts entre un client et leur informatique. L'accès au compte n’est possible qu’à condition de montrer patte blanche : le client doit s’authentifier avec un clavier virtuel ou encore saisir des mots de passe complexes. En cas d’opérations sensibles, les banques font usage de codes d’authentification. Elles envoient au titulaire du compte un SMS contenant un code à usage unique. S’il n’est pas entré, l’opération est interrompue.
Pour sécuriser les achats en ligne, certaines e-banques émettent des cartes de paiement virtuelles avec un code confidentiel à usage unique.
Bon à savoir : il existe aussi des services de paiement par reconnaissance vocale.