
Le ratio McDonough est un ratio de solvabilité bancaire. Il fixe une limite à l'encours pondéré des prêts accordés par un établissement financier en fonction du niveau de ses capitaux propres et du risque des prêts. Il tient compte du niveau de risque plus ou moins élevé des différents prêts accordés, ce que son prédécesseur le fameux ratio Cooke ne faisait pas.
Selon les accords de Bâle II, le ratio McDonough fixe le minimum de fonds propres à 8 % du montant total estimé des risques de crédit, opérationnels et de marché.
Ratio McDonough : utilité et objectifs
Les recommandations de l'accord de Bâle II incitent les banques à respecter 3 « piliers » de prudence :
- une procédure de surveillance de la gestion des fonds propres ;
- la discipline du marché (transparence dans la communication des établissements) ;
- une exigence de fonds propres minimum (ratio de solvabilité McDonough).
Ce ratio McDonough, aussi appelé ratio de solvabilité ou d'adéquation des fonds propres, cherche à mettre le niveau des capitaux propres des établissements financiers en adéquation avec les risques qu’ils encourent réellement. En effet, ces fonds propres sont le seul moyen d'absorber d’éventuelles pertes d'exploitation financière.
Rappel : les capitaux propres sont constitués par les ressources financières qu’une entreprise possède (hors dette). Ces capitaux propres figurent au passif du bilan comptable.
Le ratio McDonough tient compte :
- des risques opérationnels comme les fraudes et les pannes de système à hauteur de 20 % (ce que le ratio Cooke ne faisait pas) ;
- des risques de marché à hauteur de 5 % ;
- des risques de crédit (insolvabilité du client emprunteur) à hauteur de 85 %.
Au total, ce ratio prévoit que les établissements de crédit disposent de fonds propres atteignant au minimum 8 % de ces crédits et des risques encourus hors bilan.
Rappel : un engagement hors-bilan enregistre des droits et obligations susceptibles de modifier le montant ou la consistance du patrimoine d’une banque (article 448/80 du Plan Comptable Général).
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Ratio MacDonough et évaluation des risques
Le calcul du ratio mac Donough prévoit un processus d’examen individuel des banques par les autorités de contrôle.
L’objectif est d’évaluer qualitativement les procédures internes mises en place pour évaluer la cohérence comptable entre les fonds propres et les risques encourus.
Trois méthodes de mesure du risque sont possibles :
- une méthode standard permettant de classifier les risques à partir de sources externes (Banque de France, agences de notation, etc.) ;
- une méthode de base notations internes (dans ce cas, c’est la banque qui réalise cette classification des risques à partir des probabilités de défaillances qu’elle identifie dans sa clientèle) ;
- une méthode avancée de notations internes (ici, les calculs sont effectués à partir de séries statistiques produites par la banque elle-même. La méthode utilisée pour dresser ces séries doit être accessible aux contrôleurs.)
Par ailleurs, le ratio McDonough impose une transparence renforcée dans la communication financière des banques. Elle concerne la composition de leurs fonds propres ; et les allocations affectées aux différents risques afin que les contrôleurs puissent parvenir à une évaluation fiable.