Le prêt de trésorerie entreprise peut être une solution permettant à une société de faire face à un besoin de financement temporaire. Ce prêt permet de pallier un besoin ponctuel ou saisonnier. Sa durée peut couvrir quelques jours (crédit spot), voire plusieurs mois, mais dépasse rarement un an. Cette formule de financement peut être renouvelable.
Prêt de trésorerie : spécificités
La trésorerie est l’une des principales préoccupations des entreprises, notamment pour les TPE et les PME en raison de délais de paiement à rallonges.
Le prêt de trésorerie peut être utile pour affronter un besoin de financement temporaire, par exemple, dans l’attente d'un paiement client ou d'une subvention qui tarde à rentrer. Il servira à honorer les dépenses courantes d’activité (salaires, loyers, etc.) quand les modes de financement (escompte, affacturage, etc.) ne suffisent pas.
Sa durée peut couvrir quelques jours (crédit spot) à plusieurs mois. Généralement sa durée ne dépasse pas un an. Toutefois, s’il s’agit d’un prêt à « court terme » et sa durée peut aller jusqu'à 36 mois.
Beaucoup de banques proposent ce type de financement. Il est parfois renouvelable. Son obtention est subordonnée à la signature d’un contrat. Il précise notamment le montant d'autorisation du prêt.
Une fois l’accord signé, l'entreprise peut utiliser, suivant ses besoins, tout ou partie de cette autorisation en émettant un billet financier qu'elle remet à sa banque.
Selon la Fédération Bancaire Française, l'encours des crédits de trésorerie aux TPE s'élevait à 17,4 milliards € (+ 1,2 % sur un an) à la fin du 4e trimestre 2015.
Bon à savoir : pour faciliter l’obtention d’un crédit de trésorerie de moins de 25 000 € aux TPE, les experts-comptables proposent d’apporter leur « assurance modérée » afin d’épauler la demande de financement. Avec cette formule, la banque s’engage à donner une réponse sous 15 jours et à motiver son (éventuel) refus d’octroi de prêt.
Autres formules de crédit de trésorerie
On distingue d’autres formules de crédit de trésorerie. Les principales sont la facilité de caisse, le découvert et le crédit de campagne.
Facilité de caisse
Elle est destinée à couvrir des problèmes ponctuels, par exemple, lorsqu'il s’agit de combler le décalage entre les encaissements et les décaissements. Cette « facilité » tient aussi compte de la mobilisation des créances commerciales.
En pratique, la facilité de caisse nécessite la souscription d’un contrat écrit d'autorisation de découvert. Il précise le montant autorisé ainsi que le taux d’agiotage qui est généralement proportionnel à la somme utilisée et la durée du découvert.
À noter : la facilité de caisse ne peut pas servir à combler un déficit de trésorerie chronique. Le compte doit redevenir périodiquement créditeur. Via cette obligation, la banque vérifie que le fonds de roulement de l’entreprise couvre les besoins liés à son cycle d’exploitation.
Le découvert
Le découvert a pour but de couvrir les décalages entre des dépenses et des recettes relevant du cycle d'exploitation. C’est une formule fréquemment utilisée par les TPE. Elle nécessite la souscription d’un contrat de découvert.
Ce contrat précise les modalités du découvert : durée, marge de manœuvre et le taux d’agiotage, proportionnel à la somme utilisée et à la durée du découvert.
Avant d’accorder l’autorisation de découvert, la banque procédera à l’analyse des comptes des deux derniers exercices et du budget prévisionnel de l’exercice en cours. Cette formule est onéreuse, car à l’agiotage, s’ajoute une commission de découvert (+ ou - 1 %) et une commission de mouvement.
La durée d’autorisation de découvert court souvent sur 1 an, mais elle peut être résiliée à tout moment par la banque avec un préavis de 60 jours.
Bon à savoir : un découvert non négocié préalablement entraîne des risques de rejet d’opérations. Il génère des frais de fonctionnement roboratifs. Mieux vaut donc négocier avec la banque avant que les difficultés ne surviennent.
Crédit de campagne
Alors que la facilité de caisse est mensuelle, la durée du crédit de campagne est annuelle. Ce crédit permet de répondre aux besoins de liquidités d’une entreprise dont l'activité de vente annuelle n'a pas encore débuté. Ce crédit est subordonné à la signature d’un contrat précisant ses conditions d'utilisation : durée, montant, agiotage et mode de remboursement.
L’agiotage est généralement proportionnel à la somme utilisée comme à la durée du crédit. Le taux d’intérêt (taux du marché monétaire + marge) est élevé, car la banque prête de l’argent sur la promesse d’une vente future. À ces intérêts, s’ajoutent des « frais trimestriels » de tenue de compte.