
Le risque de contrepartie est un risque pris par un créancier. Un risque de contrepartie peut être un risque de défaut dans le cadre d'un crédit à un particulier, à une société, ou à un État à travers les obligations souveraines. Explications.
Crédit et risque de contrepartie
Un risque de contrepartie est un risque de défaillance d'un emprunteur qui ne peut plus rembourser sa dette dans son intégralité. Toute personne qui accorde un crédit prend un risque de contrepartie.
Le risque de contrepartie est :
- un risque de crédit ;
- un risque de défaut ;
- un risque de défaillance.
Le risque de contrepartie est le montant que le créancier a perdu sur son investissement. La défaillance de l'emprunteur peut correspondre au montant intégral de l'emprunt ou seulement à une partie de ce montant.
Exemple : une entreprise a emprunté 100 000 €, elle ne peut rembourser que 80 000 €, le risque de contrepartie est évalué à 20 000 €.
Risque de contrepartie d'une banque
Une banque accorde un crédit à un particulier ou à un professionnel quand elle estime que la probabilité de remboursement est supérieure à la probabilité de non-remboursement.
Bon à savoir : le risque de défaut est le premier des risques pris par les banques.
Le risque de contrepartie peut aussi apparaître dans la dégradation de la situation financière des emprunteurs.
Exemple : un particulier qui a contracté un emprunt immobilier est licencié et perd son pouvoir d'achat.
La probabilité de défaut d'un emprunteur augmente avec la dégradation de sa situation financière, cela accroît donc le risque de contrepartie de la banque.
Pour améliorer la gestion du risque de contrepartie, les banques accordent des crédits aux particuliers et aux entreprises sur la base d'analyse de leurs données financières :
- Pour un particulier, la banque examine l'ensemble de ses revenus, de ses charges, et calcule son « reste à vivre ».
- Pour une entreprise, la banque effectue une analyse financière précise de son bilan comptable, de son compte de résultat, de son bilan prévisionnel, etc.
Bon à savoir : dans le cas d'une création d'entreprise, la banque examine le business plan.
Risque de contrepartie d'un investisseur
Un investisseur prend un risque de contrepartie quand il acquiert une obligation. En effet, une obligation est une part d'un emprunt contracté par une grande société ou par un État :
- Une société peut faire faillite et ne plus être en mesure de rembourser ses obligations émises.
- Un État peut être en défaut de paiement.
Exemple : l'Argentine, le 30 juin 2014, n'a pas pu payer 539 millions de dollars d'intérêts de ses obligations émises.
Pour pallier au risque de contrepartie d'une obligation, un investisseur évalue ce produit financier. Pour cela, il peut s'aider des agences de notation financière qui accordent une note à chaque obligation émise sur les marchés financiers.
Exemple : une obligation qui présente un faible risque de contrepartie est notée AAA.
Pour en savoir plus :
- Comment calculer le reste à vivre ? On vous dit tout.
- Découvrez l'importance de réaliser un business plan lors de la création d'une entreprise.
- Quel est le rôle des agences de notation financière ? La réponse sur notre page dédiée.