Coefficient d'exploitation

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Business 123RF / Andriy Popov

Le coefficient d’exploitation bancaire est un indicateur correspondant au rapport des charges d'exploitation divisé par le produit net bancaire. Ce ratio permet de mesurer la part des gains réalisés par une banque au regard de ses coûts fixes.

A priori, plus ce coefficient est faible et plus la rentabilité d’une banque est élevée. Explications.

Coefficient d’exploitation : mode de calcul

 Pour calculer leur gain réel, les banques utilisent le coefficient d'exploitation. Il est calculé à partir de la formule suivante :

 Charges d’exploitation ÷ produit net bancaire = coefficient d’exploitation

 Quelques rappels :

  • Les charges d’exploitation sont essentiellement constituées par les coûts fixes. Ces coûts sont très nombreux :  
    • frais de personnel ;
    • provisions sur les immobilisations corporelles et incorporelles ;
    • dotation aux amortissements ;
    • services externes.
  • Le Produit Net Bancaire (PNB) représente la marge brute dégagée par les établissements de crédit sur l’ensemble de leurs activités bancaires, à laquelle sont ajoutés les produits accessoires. Il intègre également le résultat des opérations sur titres liés à l’activité récurrente de portefeuille.

Rentabilité et coefficient d'exploitation

Le coefficient d’exploitation est un indicateur de rentabilité. C’est le nerf de la guerre. Il permet de mesurer la proportion des gains bancaires absorbés par les coûts fixes. Depuis 2008, les banques réduisent leurs charges pour améliorer leur rentabilité. Le coefficient d’exploitation permet de jauger cet effort. Plus il est faible, plus la banque est rentable.

Bon à savoir : un coefficient très bas peut dissimuler une situation de liquidité et de solvabilité insuffisante. A contrario, un coefficient élevé peut résulter de facteurs non récurrents comme des dépréciations ou encore des charges exceptionnelles.

Selon un rapport de la Banque de France (BdF), le coefficient d’exploitation moyen des 6 principales banques françaises s’établissait à 67,4 % en 2014, en baisse de 0,6 point par rapport à l’année précédente. En neutralisant la réévaluation de la dette propre, il atteignait 66,7 %, en hausse de 0,1 point.

Selon la Banque de France, les enseignes françaises affichent un coefficient d’exploitation plus élevé que celui des autres grandes banques européennes. C’est un facteur négatif : plus il est fort et plus la richesse perdue dans les dépenses de fonctionnement est substantielle.

Coefficient d’exploitation : un ratio parmi d’autres

 Plusieurs ratios d’exploitation peuvent être utilisés pour sonder la rentabilité des structures bancaires.

 Outre le coefficient d’exploitation, les plus utilisés sont :

  • Le résultat brut d’exploitation (RBE) : c’est la marge dégagée par les établissements de crédit, après prise en compte des frais de structure sur l'ensemble de leurs activités courantes. Le RBE permet de :
    • rapprocher la « production totale » d'un établissement de crédit ou d'un groupe bancaire, mesurée à travers son PGE (Produit Global d’Exploitation), du coût de fonctionnement de ses structures ;
    • d'évaluer les sommes qu'un établissement peut dégager afin d'assumer la couverture de ses risques, l'alimentation de ses réserves et, enfin, la rémunération de ses actionnaires (avant prise en compte des opérations exceptionnelles et de l'impôt sur les sociétés).
  • Le coefficient net d’exploitation : il rapporte l’ensemble des coûts de structure (charges générales d’exploitation, dotations aux amortissements et aux provisions sur immobilisations corporelles et incorporelles) au produit net bancaire.
  • Le coefficient de rentabilité : il mesure le rapport entre le résultat net et les fonds propres. Ce ratio est particulièrement suivi par les actionnaires.
  • Le coefficient de rendement, aussi appelé « return on assets » (ROA) : il exprime le rapport du résultat net au total du bilan.

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