Les banques commerciales sont des établissements de crédit effectuant des opérations de banque avec les particuliers, les entreprises et les collectivités publiques.
L’activité principale des banques commerciales est de collecter des fonds pour les redistribuer sous forme de crédit, ce qui les distinguent des banques d’affaires qui réalisent essentiellement des opérations de marché.
L’activité des banques commerciales est supervisée par les autorités de marchés nationales (ACPR, etc.) et européennes (BCE).
Banques commerciales : des établissements de second rang
La hiérarchie bancaire comprend deux échelons principaux :
- Les banques centrales (premier rang) : il s’agit d’institutions propres à un pays (Banque de France) ou à une zone (BCE) dont elles définissent la politique monétaire en régulant les taux.
- Les banques commerciales (second rang) : cette expression regroupe l’ensemble des banques au sens large (pas au sens juridique), qu’il s’agisse de banques de détail, de dépôts, d’affaires ou encore de banques d’investissement.
Toutes les banques commerciales, qu’elles aient ou non une forme mutualiste, sont placées sous l’autorité des banques centrales qui jouent en quelque sorte un rôle de « banque des banques ».
À noter : théoriquement, on distingue les banques commerciales des banques coopératives, des banques d’affaires et des banques privées, spécialisées dans la gestion de fortune. En pratique, ce clivage est symbolique, car la plupart des enseignes interviennent sur diverses lignes de métiers.
Activités principales des banques commerciales
L’activité principale des banques commerciales est l’intermédiation, c’est-à-dire la collecte des fonds, notamment auprès des particuliers qui seront ensuite prêtés aux agents économiques (particuliers, entreprises, collectivités locales, etc.) sous forme de crédits.
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Les banques commerciales sont des acteurs clés du financement de l’économie puisqu’elles organisent le contact entre des agents à excédent de ressources et les agents à déficit de financements :
- des premiers, elles reçoivent des dépôts liquides à vue ou à terme contre rémunération ;
- aux seconds, elles octroient des crédits rémunérés à taux d’intérêt débiteurs supérieurs aux taux d’intérêt créditeurs dont bénéficient les déposants.
On dit que les banques commerciales ont le pouvoir de créer de la monnaie. Non pas les billets de banque, mais la masse monétaire en circulation, c’est-à-dire l’ensemble des moyens de paiements mis à la disposition des agents non financiers. Cette création résulte notamment de la création de crédits qui généreront à leur tour de nouveaux dépôts, dilatant ainsi la masse monétaire, ou dans une moindre mesure, de la conversion de monnaies étrangères en monnaies nationales, ce qui aboutit au même résultat.
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Bon à savoir : de façon générale, les économistes estiment que la création nette de monnaie est effective dès lors que les nouveaux crédits l'emportent sur les crédits remboursés.
Banques commerciales : des prises de risques encadrées
Les banques commerciales sont des acteurs importants dans la gestion du risque financier. En effet, elles transforment des dépôts souvent effectués à court terme – les déposants peuvent récupérer leur argent quand ils le souhaitent – en crédits à moyen ou long terme avec l’ensemble des risques associés : crise économique, faillites, défaillance de l’emprunteur, etc. Ce sont elles qui endossent ces risques à la place des acteurs économiques.
Bon à savoir : la réglementation bancaire applicable aux banques commerciales est régie par les dispositions du Code monétaire et financier, elle-même définie sur la base des standards internationaux du Comité de Bâle.
L'intervention publique revêt trois formes principales :
- Les réglementations prudentielles, dont l’esprit est de s’assurer que les banques commerciales disposent de suffisamment de fonds propres par rapport aux crédits distribués.
- L'assurance des dépôts à hauteur de 100 000 € par personne et par établissement (pour les particuliers). Cette assurance a pour but d’éviter les paniques en cas de crise de confiance dans le système financier.
- Les interventions de la banque centrale en tant que prêteur en dernier ressort. Dans les situations de crise, les banques commerciales ne se font pas confiance et refusent de se prêter de l’argent. Ce sont alors les banques centrales qui, contre rémunération et garanties, fournissent alors (de façon discrétionnaire) des liquidités aux banques commerciales afin de préserver la stabilité du système bancaire.
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